WELCOME UNIVERSE ROMs

mardi 5 août 2025

Microsoft Sentinel—AI-Powered Cloud SIEM


 


Microsoft Sentinel : SIEM cloud basé sur l'intelligence ...


Présentation de Microsoft Sentinel

Microsoft Sentinel est une gestion évolutive des informations de sécurité et des événements natives du cloud (SIEM) qui offre une sécurité évolutive et économique dans les environnements multiclouds et multiplateformes avec l’IA intégrée, l’automatisation, l’intelligence artificielle et l’intelligence des menaces et une architecture de lac de données moderne. Microsoft Sentinel fournit la détection, l’investigation, la réponse et la chasse proactive, avec une vue d’œil sur l’ensemble de votre entreprise.

Microsoft Sentinel intègre également en mode natif des services Azure éprouvés, tels que Log Analytics et Logic Apps, et enrichit votre investigation et votre détection avec l’IA. Il utilise à la fois le flux de renseignement sur les menaces de Microsoft et vous permet également d’apporter vos propres informations sur les menaces.

Microsoft Sentinel permet aux analystes d’anticiper et d’arrêter les attaques sur les clouds et les plateformes, plus rapidement et avec une plus grande précision. Utilisez Microsoft Sentinel pour atténuer le stress des attaques de plus en plus sophistiquées, augmenter les volumes d’alertes et des délais de résolution longs. Cet article met en évidence les principales fonctionnalités de Microsoft Sentinel.

Microsoft Sentinel hérite des pratiques d’invulnérabilité et d’immuabilité d’Azure Monitor. Bien qu’Azure Monitor est une plateforme de données d’ajout uniquement, il inclut des dispositions pour supprimer des données à des fins de conformité.

Ce service prend en charge Azure Lighthouse, qui permet aux fournisseurs de services de se connecter à leur propre locataire pour gérer les abonnements et les groupes de ressources que les clients ont délégués.

Activer le contenu de sécurité prête à l’emploi

Microsoft Sentinel fournit du contenu de sécurité empaqueté dans des solutions SIEM qui vous permettent d’ingérer des données, de surveiller, d’alerte, de chasser, d’examiner, de répondre et de se connecter à différents produits, plateformes et services.

Pour plus d’informations, consultez À propos du contenu et des solutions Microsoft Sentinel.

Collecter des données à grande échelle

Collecter des données sur tous les utilisateurs, appareils, applications et infrastructure, localement et dans plusieurs clouds.

Le tableau suivant met en évidence les principales fonctionnalités de Microsoft Sentinel pour la collecte de données.

FonctionnalitéDescriptifBien démarrer
Connecteurs de données prêtes à l’emploiDe nombreux connecteurs sont empaquetés avec des solutions SIEM pour Microsoft Sentinel et fournissent une intégration en temps réel. Ces connecteurs incluent des sources Microsoft et des sources Azure telles que Microsoft Entra ID, Azure Activity, Azure Storage, etc.

Les connecteurs prêtes à l’emploi sont également disponibles pour les écosystèmes de sécurité et d’applications plus larges pour les solutions non-Microsoft. Vous pouvez également utiliser le format d’événement commun, Syslog ou une API REST pour connecter vos sources de données avec Microsoft Azure Sentinel.
Connecteurs de données Microsoft Sentinel
Connecteurs personnalisésMicrosoft Sentinel prend en charge l’ingestion de données à partir de certaines sources sans connecteur dédié. Si vous ne parvenez pas à connecter votre source de données à Microsoft Sentinel à l’aide d’une solution existante, créez votre propre connecteur de source de données.Ressources pour la création de connecteurs personnalisés Microsoft Sentinel.
Normalisation des donnéesMicrosoft Sentinel utilise à la fois le temps de requête et la normalisation du temps d’ingestion pour traduire différentes sources en vue uniforme et normalisée.Normalisation et modèle ASIM (Advanced Security Information Model)

Lac de données Microsoft Sentinel

Microsoft Sentinel fournit un lac de données moderne, conçu pour aider les équipes des opérations de sécurité à simplifier la gestion des données, optimiser les coûts et accélérer l’adoption de l’IA. Le lac de données Microsoft Sentinel offre un stockage à long terme abordable afin que les organisations ne soient plus tenues de compromettre les coûts et une meilleure sécurité. Les équipes d’opérations de sécurité ont désormais amélioré la visibilité pour résoudre les incidents plus rapidement au sein de l’expérience Microsoft Sentinel et enrichies grâce à l’intégration à des outils d’analytique des données.

FonctionnalitéDescriptifBien démarrer
Optimiser les coûts et la couvertureGérez les coûts et la couverture avec une hiérarchisation des données transparente et une expérience de gestion centralisée.Plans de rétention des journaux dans Microsoft Sentinel
Exploration interactive de KQLLes requêtes KQL vous permettent d’explorer et d’analyser de manière interactive les données dans le lac de données Microsoft Sentinel. Vous pouvez exécuter des requêtes ad hoc, créer des travaux planifiés et promouvoir des données au niveau analytique pour une analyse plus approfondie. L’éditeur de requête KQL fournit une interface familière pour que les analystes de sécurité fonctionnent avec des données à long terme.Lac de données KQL et Microsoft Sentinel (vue d’ensemble)
Blocs-notes pour l’explorationLes notebooks Jupyter font partie intégrante de l’écosystème de lac de données Microsoft Sentinel, offrant des outils puissants pour l’analyse et la visualisation des données. Les notebooks sont fournis par l'extension Visual Studio Code qui vous permet d’interagir avec le lac de données à l’aide de Python et d’Apache Spark. Les notebooks vous permettent d’effectuer des transformations de données complexes, d’exécuter des modèles Machine Learning et de créer des visualisations directement dans l’environnement de notebook.Notebooks (vue d’ensemble)

Capture d’écran montrant la page de l’éditeur de requête KQL dans l’exploration data lake.

Détecter les menaces

Détecter les menaces non détectées précédemment et réduire les faux positifs en vous appuyant sur l’analytique et les systèmes de renseignement incomparables sur les menaces fournis par Microsoft.

Le tableau suivant met en évidence les principales fonctionnalités de Microsoft Sentinel pour la détection des menaces.

CapacitéDescriptifBien démarrer
AnalytiqueVous aide à réduire le bruit et à réduire le nombre d’alertes que vous devez examiner et examiner. Microsoft Sentinel utilise l’analytique pour regrouper les alertes en incidents. Utilisez les règles analytiques prêtes à l’emploi, ou comme point de départ pour créer vos propres règles. Microsoft Sentinel fournit également des règles pour mapper votre comportement réseau, puis rechercher des anomalies sur vos ressources. Ces analyses connectent ensuite les informations en transformant les alertes basse fidélité sur différentes entités en incidents de sécurité potentiels de haute fidélité.Détection des menaces prête à l’emploi
Couverture MITRE ATT&CKMicrosoft Sentinel analyse les données ingérées, non seulement pour détecter les menaces et vous aider à examiner, mais aussi à visualiser la nature et la couverture de l’état de sécurité de votre organisation en fonction des tactiques et techniques de l’infrastructure MITRE ATT&CK® .Comprendre la couverture de sécurité par l’infrastructure MITRE ATT&CK®
Informations sur les menacesIntégrez de nombreuses sources de renseignement sur les menaces à Microsoft Sentinel pour détecter les activités malveillantes dans votre environnement et fournir un contexte aux enquêteurs de sécurité pour prendre des décisions de réponse éclairées.Renseignement sur les menaces dans Microsoft Sentinel
Listes de surveillanceMettre en corrélation les données d’une source de données que vous fournissez, une liste de surveillance, avec les événements de votre environnement Microsoft Sentinel. Par exemple, vous pouvez créer une watchlist avec une liste des ressources de grande valeur, des employés licenciés ou des comptes de service dans votre environnement. Utilisez les watchlists dans votre recherche, vos règles de détection, votre chasse des menaces et vos playbooks de réponse.Listes de surveillance dans Microsoft Sentinel
WorkbooksCréez des rapports visuels interactifs à l’aide de classeurs. Microsoft Sentinel est fourni avec des modèles de classeur intégrés qui vous permettent d’obtenir rapidement des insights sur vos données dès que vous connectez une source de données. Vous pouvez également créer vos propres classeurs personnalisés.Visualisez les données collectées.

Examiner les menaces

Investiguez les menaces à l’aide de l’intelligence artificielle et repérez les activités suspectes à grande échelle en vous appuyant sur les années de travail de Microsoft en matière de cybersécurité.

Capture d’écran d’une enquête sur les incidents montrant une entité et des entités connectées dans un graphique interactif.

Le tableau suivant met en évidence les principales fonctionnalités de Microsoft Sentinel pour l’investigation des menaces.

FonctionnalitéDescriptifBien démarrer
Les incidentsLes outils d’examen approfondi de Microsoft Sentinel vous aident à comprendre l’étendue et à trouver la cause racine d’une menace de sécurité potentielle. Vous pouvez choisir une entité sur le graphique interactif pour poser des questions sur une entité spécifique et approfondir cette entité et ses connexions pour arriver à la cause racine de la menace.Naviguer et examiner les incidents dans Microsoft Sentinel
RepéragesLes outils de recherche et de requête puissants de Microsoft Sentinel, basés sur l’infrastructure MITRE, vous permettent de rechercher de manière proactive les menaces de sécurité dans les sources de données de votre organisation’, avant qu’une alerte ne soit déclenchée. Créez des règles de détection personnalisées en fonction de votre requête de chasse (repérage). Ensuite, exposez ces insights en tant qu’alertes à vos répondeurs d’incidents de sécurité.Chasse aux menaces dans Microsoft Sentinel
CahiersMicrosoft Sentinel prend en charge les notebooks Jupyter dans les espaces de travail Azure Machine Learning, y compris des bibliothèques complètes pour le Machine Learning, la visualisation et l’analyse des données.

Utilisez des notebooks dans Microsoft Sentinel pour élargir le champ de ce que vous pouvez faire avec les données Microsoft Sentinel. Exemple :

- Effectuez des analyses qui ne sont pas intégrées à Microsoft Sentinel, telles que certaines fonctionnalités de Machine Learning Python.
- Créez des visualisations de données qui ne sont pas intégrées à Microsoft Sentinel, telles que des chronologies personnalisées et des arborescences de processus.
- Intégrer des sources de données en dehors de Microsoft Sentinel, telles qu’un jeu de données local.
Notebooks Jupyter avec fonctionnalités de chasse Microsoft Sentinel

Répondre rapidement aux incidents

Automatisez vos tâches courantes et simplifiez l’orchestration de la sécurité avec des playbooks qui s’intègrent aux services Azure et à vos outils existants. L’automatisation et l’orchestration de Microsoft Sentinel offrent une architecture hautement extensible qui permet une automatisation évolutive à mesure que de nouvelles technologies et menaces émergent.

Les playbooks de Microsoft Sentinel sont basés sur des flux de travail créés dans Azure Logic Apps. Par exemple, si vous utilisez le système de tickets ServiceNow, utilisez Azure Logic Apps pour automatiser vos flux de travail et ouvrir un ticket dans ServiceNow chaque fois qu’une alerte ou un incident particuliers sont générés.

Capture d’écran de l’exemple de flux de travail automatisé dans Azure Logic Apps où un incident peut déclencher différentes actions.

Le tableau suivant met en évidence les principales fonctionnalités de Microsoft Sentinel pour la réponse aux menaces.

FonctionnalitéDescriptifBien démarrer
Règles d’automatisationGérez de manière centralisée l’automatisation de la gestion des incidents dans Microsoft Sentinel en définissant et en coordonnant un petit ensemble de règles couvrant différents scénarios.Automatiser la réponse aux menaces dans Microsoft Sentinel avec des règles d’automatisation
PlaybooksAutomatisez et orchestrez votre réponse aux menaces à l'aide de playbooks, qui sont un ensemble d'actions correctives. Exécutez un playbook à la demande ou automatiquement en réponse à des alertes ou des incidents spécifiques, lorsqu'ils sont déclenchés par une règle d'automatisation.

Pour créer des playbooks avec Azure Logic Apps, choisissez parmi une galerie de connecteurs en constante expansion pour divers services et systèmes tels que ServiceNow, Jira, etc. Ces connecteurs vous permettent d’appliquer n’importe quelle logique personnalisée dans votre flux de travail.
Automatisation de la réponse aux menaces avec des playbooks dans Microsoft Sentinel

Liste de tous les connecteurs d’application logique

Microsoft Sentinel dans la chronologie de la mise hors service du portail Azure

Microsoft Sentinel est en disponibilité générale dans le portail Microsoft Defender, notamment pour les clients sans licence Microsoft Defender XDR ou E5. Cela signifie que vous pouvez utiliser Microsoft Sentinel dans le portail Defender même si vous n’utilisez pas d’autres services Microsoft Defender.

À compter de juillet 2026, Microsoft Sentinel sera pris en charge uniquement dans le portail Defender, et tous les clients restants utilisant le portail Azure seront automatiquement redirigés.

Si vous utilisez actuellement Microsoft Sentinel dans le portail Azure, nous vous recommandons de commencer à planifier dès maintenant votre transition vers le portail Defender pour garantir une transition fluide et tirer pleinement parti de l’expérience unifiée des opérations de sécurité offerte par Microsoft Defender.

Pour plus d’informations, consultez :

Modifications apportées aux nouveaux clients à compter de juillet 2025

Pour les modifications décrites dans cette section, les nouveaux clients de Microsoft Sentinel sont ceux qui créent leur premier espace de travail dans leur tenant sur Microsoft Sentinel.

À compter de juillet 2025, ces nouveaux clients qui disposent également des autorisations d’un propriétaire d’abonnement ou d’un administrateur d’accès utilisateur, et qui ne sont pas des utilisateurs délégués Azure Lighthouse, ont leurs espaces de travail automatiquement intégrés au portail Defender avec l’intégration à Microsoft Sentinel.

Les utilisateurs de ces espaces de travail, qui ne sont pas non plus des utilisateurs délégués Azure Lighthouse, voient des liens dans Microsoft Sentinel dans le portail Azure qui les redirigent vers le portail Defender.

Exemple :

Capture d’écran d’un lien de redirection à partir du portail Azure vers le portail Defender.

Ces utilisateurs utilisent Microsoft Sentinel uniquement dans le portail Defender.

Les nouveaux clients qui ne disposent pas des autorisations appropriées ne sont pas automatiquement intégrés au portail Defender, mais ils voient toujours des liens de redirection dans le Portail Microsoft Azure, ainsi que des invites pour qu'un utilisateur disposant des autorisations appropriées intègre manuellement l'espace de travail au portail Defender.

Le tableau suivant récapitule ces expériences :

Type de clientExpérience
Clients existants créant de nouveaux espaces de travail dans un locataire dans lequel un espace de travail est déjà activé pour Microsoft SentinelLes espaces de travail ne sont pas automatiquement intégrés et les utilisateurs ne voient pas de liens de redirection
Utilisateurs délégués Azure Lighthouse créant de nouveaux espaces de travail dans n’importe quel tenantLes espaces de travail ne sont pas automatiquement intégrés et les utilisateurs ne voient pas de liens de redirection
Nouveaux clients mettant en place le premier espace de travail dans leur instance de Microsoft SentinelLes utilisateurs disposant des autorisations requises ont automatiquement intégré leur espace de travail. D’autres utilisateurs de ces espaces de travail voient les liens de redirection dans le portail Azure.

Les utilisateurs qui n’ont pas les autorisations requises ne disposent pas de leur espace de travail automatiquement intégré. Tous les utilisateurs de ces espaces de travail voient les liens de redirection dans le portail Azure, et un utilisateur disposant des autorisations requises doit intégrer l’espace de travail au portail Defender.

lundi 21 juillet 2025

UniHan



Phonèmes

 


Version initiale
Basé sur
Site web



Français moderne standard

On n’annote plus les voyelles longues dans les transcriptions phonologiques, et on y omet même les voyelles amuïes.

Tableau de l’API

Voyelles
APISyllabe ouverteSyllabe fermée
/i/dit \di\site \sit\
/e/dé \de\
/ɛ/haine \ɛn\dette \dɛt\
/ɛ̃/daim \dɛ̃\plainte \plɛ̃t\
/œ/fleur \flœʁ\
/œ̃/un \œ̃\junte \ʒœ̃t\
/ə/de \də\
(non accentuée)
/ø/deux \dø\creuse \kʁøz\
/y/dû \dy\lutte \lyt\
/u/doux \du\douze \duz\
/o/dos \do\dôme \dom\
/ɔ/dinosaure \di.no.'zɔʁ\bol \bɔl\
/ɔ̃/dont \dɔ̃\monte \mɔ̃t\
/ɑ̃/dans \dɑ̃\lente \lɑ̃t\
/ɑ/mât \mɑ\âme \ɑm\
/a/ma \ma\mal \mal\
Semi-voyelles
APIInitialeFinale
/j/yeux \jø\fille \fij\
/ɥ/huile \ɥil\
/w/oui \wi\waw \waw\
Consonnes
APIInitialeFinale
/n/nan \nɑ̃\canne \kan\
/ɲ/gnon \ɲɔ̃\cagne \kaɲ\
/ŋ/ngolo \ŋɡo.lo\ping \piŋ\
/ɡ/gant \ɡɑ̃\bague \baɡ\
/k/quand \kɑ̃\bac \bak\
/m/ment \mɑ̃\dame \dam\
/b/banc \bɑ̃\crabe \kʁab\
/p/pend \pɑ̃\cape \kap\
/v/vent \vɑ̃\cave \kav\
/f/fend \fɑ̃\gaffe \ɡaf\
/d/dans \dɑ̃\fade \fad\
/t/tant \tɑ̃\patte \pat\
/ʒ/gens \ʒɑ̃\cage \kaʒ\
/ʃ/chant \ʃɑ̃\cache \kaʃ\
/z/zen \zɛn\case \kaz\
/s/sans \sɑ̃\masse \mas\
/ʁ/rang \ʁɑ̃\car \kaʁ\
/l/lent \lɑ̃\cale \kal\
/h/ 1hop \hɔp\sah \sah\
/ʔ/ 2 3 alt = attentionhaut \ʔo\
  1. Ce phonème est très rare hors des onomatopées (on peut le trouver par exemple dans hop ou ahaner \a.ha.ne\) ; on ne le prononce pas toujours.
  2. Ce phonème existe selon certaines théories de la liaison : on le prononce rarement pour lui préférer le h aspiré ; mais il se rencontre aussi parfois dans des mots commençant par une semi-voyelle normalement non aspirée, ou par une voyelle parfois aspirée, et qui se prononcent sans liaison pour certains (par ex. Io \jo\) et pas pour d’autres où la liaison reste permise (par ex. ouate \wat\).
  3. alt = attention Dans le Wiktionnaireil a été décidé de remplacer le signe API /ʔ/ par (h aspiré) de manière à être plus explicite, sur la ligne de forme ou dans le tableau de flexion/prononciation, lorsqu’il s’agit d’une entrée commençant par un h aspiré initial, et seulement dans ce cas. (Est exclu par exemple l’emploi dans de haute volée, le h aspiré ne débutant pas le libellé de l’article).

Liaisons

En général, le français ne prononce pas la consonne terminale d’un mot (exemple d'exceptions : mots finissant par les sons /k/ ou /l/ comme correct et bel, ainsi que certains finissant par -as comme sas), sauf (mais pas toujours) lorsque le mot suivant commence par une voyelle ou un h muet, et n’est séparé par aucune ponctuation.

Il y a des règles très établies pour dire quand il faut ou non faire la liaison. Un exemple classique (mais sans doute un peu tiré par les cheveux) de cas où la liaison fait une différence de sens :

  • un savant enfant \œ̃ sa.vɑ̃.t‿ɑ̃.fɑ̃\, « un enfant qui est savant » (savant est un adjectif — sauf exceptions, la liaison est obligatoire quand l'adjectif est placé devant le nom) ;
  • un savant enfant \œ̃ sa.vɑ̃ ɑ̃.fɑ̃\, « un savant qui est encore un enfant » (savant est un nom — la liaison est interdite quand le nom singulier précède l'adjectif).

En API, la liaison est indiquée par le caractère /‿/.

 Pour les exceptions, voir la page /disjonction.

Changements historiques

L’API du français traditionnellement utilisé reflète une prononciation vieille de plus d’un siècle[3]. Le français parisien moderne a perdu certaines distinctions phonémiques, et le français québécois a encore toutes les distinctions mais avec des prononciations différentes.

Les distinctions complètement ou partiellement perdues sont :

PhonèmesExemples des paires minimalesNotes
/ɔ//o/cote (avoir la cote) côte (côte de bœuf, grimper une côte)En français parisien, la distinction dans les syllabes non accentuées est déjà perdue. Dans les syllabes ouvertes accentuées et dans les syllabes fermées accentuées avec /z/, on prononce toujours /o/. En français méridional, la distinction est absente dans les syllabes fermées. On trouve également la distinction en français de Belgique et de Suisse, ainsi qu'en Franche-Comté, y compris en finale ouverte, où par exemple pot ne se prononce pas comme peau.
/a//ɑ/patte (jambe d’un animal) pâte (cuisine)En français parisien, la distinction est déjà perdue. Grevisse note /a/ pour les deux. On la trouve cependant en français de Belgique et de Suisse.
/ɛ̃//œ̃/brin (petit morceau) brun (couleur)En français parisien, la distinction est déjà perdue, et /œ̃/ se prononce comme /ɛ̃/. La prononciation actuelle est plus ouverte que [ɛ̃], plutôt [æ̃]. Ce n'est pas le cas dans le sud de la France, en Belgique (sauf région de Tournai et autres régions frontalières), en Suisse et au Québec, où la distinction est nette.
/ɛ//e/fait (chose qui a eu lieu) fée (magicienne)En français parisien, la distinction dans les syllabes non accentuées est déjà perdue. Dans les syllabes fermées accentuées, on prononce toujours /ɛ/. À l'inverse, en français méridional, la distinction n'est quasiment plus faite entre les deux phonèmes. En français de Belgique et de Suisse, la distinction est nette.
/œ//ø/jeune jeûneLes paires minimales sont très rares. Dans les syllabes ouvertes accentuées et dans les syllabes fermées accentuées avec /z/, on prononce toujours /ø/. De très nombreuses personnes prononcent maintenant jeûne comme jeune.
/ə//ø/de deuxEn français parisien, la distinction est purement comportementale : on prononce jeudi /ʒø.di/ toujours comme [ʒø.di], et on prononce je dis /ʒə.di/ comme [ʒø.di] ou [ʒdi]→ voir e caduc.
/ɲ//nj/gnon nionsEn français parisien, la distinction est en train de se perdre, et certains prononcent les deux comme [nj].
/ɛ//aɛ̯/
/ɛː/
mettre maîtreEn français parisien, la distinction est déjà perdue. On la trouve cependant en français de Belgique, en français de Suisse et en français québécois, où /ɛ/ est marqué principalement par aiei et è alors que /aɛ̯/ (ou /ɛː/) par  et êLe Wiktionnaire ne distingue pas les deux.

En français parisien, les qualités de certaines voyelles ont été changées :

TraditionnelModerneNotes
[ɑ̃][ɒ̃]Originairement une voyelle nasale ouverte postérieure non arrondie, elle est devenue une voyelle nasale ouverte postérieure arrondie.
[ɛ̃][æ̃]Originairement des voyelles nasales mi-ouvertes antérieures, une non arrondie et l’autre arrondie, on prononce maintenant une seule voyelle nasale pré-ouverte antérieure non arrondie.
[œ̃]
[ɔ̃][õ]Originairement une voyelle nasale mi-ouverte postérieure arrondie, elle est devenue une voyelle nasale mi-fermée postérieure arrondie.
[ə][ø]Originairement une voyelle moyenne centrale non arrondie, elle est devenue une voyelle mi-fermée antérieure arrondie.

Français moderne traditionnel

Ce français, qui contient des voyelles longues, est décrit notamment par le dictionnaire du TLFI.

Pages détaillées par lettre (ces pages ne tiennent pas compte de la longueur des voyelles) ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ.

Voyelles
LettresPhonèmesExemples
a â/a/tache /taʃ/dégât /de.ɡa/
/ɑ/phrase /fʁɑz/tâche /tɑːʃ/
e é ê è (ai ei aî eî est et ez)/e/blé /ble/et (conjonction de coordination) /e/ai (verbe avoir/e/, parlez (verbe parler/paʁ.le/
/ɛ/mettre /mɛtʁ/crème /kʁɛm/aie (verbe avoir/ɛ/est (verbe être/ɛ/minet /mi.nɛ/prêt/pʁɛ/
/ɛː/mtre /mɛːtʁ/tête /tɛːt/rtre ɛːtʁ/caisse /kɛːs/reine ɛːn/presse /pʁɛːs/scène /sɛːn/
/ə/le /lə/
/a/femme /fam/sciemment /sja.mɑ̃/patiemment /pa.sja.mɑ̃/
i/i/lit /li/signifierait /si.ɲi.fi.ʁɛ/
/j/mien /mjɛ̃/ (Québec [mjẽ])
o (au eau)/o/hôte /t/rose oz/eau /o/saut /so/
/ɔ/botte /bɔt/dinosaure /di.no.zɔʁ/
oi/wa/moi /mwa/
/wɑ/trois /tʁ/
ou/u/mou /mu/
/w/oui /wi/
u/y/lu /ly/
/ɥ/nuit /nɥi/
eu œ(u)/ø/peu /pø/deux /dø/tondeuse /tɔ̃.døz/ (Québec [tõ.døːz]), œufs (pluriel de œuf/ø/nœud /nø/vœu /vø/
/œ/peur /pœʁ/neuf /nœf/œuf /œf/œil /œj/
/e/cœlacanthe /se.la.kɑ̃t/ (Québec [se.la.kãːt]), fœtus /fe.tys/phœnix /fe.niks/
/y/j’ai eu mal /ʒe.y.mal/
Nasalisations
LettresPhonèmesExemples
on om/ɔ̃/on /ɔ̃/ (Québec [õ]), ont /ɔ̃/ (Québec [õ]), observation /ɔp.sɛʁ.va.sjɔ̃/ (Québec [ɔp.sɛʀ.va.sjõ]), ombre /ɔ̃bʁ/ (Québec [õːbʀ])
en em an am aon/ɑ̃/sens /sɑ̃s/ (Québec [sãːs]), sans /sɑ̃/ (Québec [sã]), empirique /ɑ̃.pi.ʁik/ (Québec [ã.pi.ʀɪk]), ampère /ɑ̃.pɛʁ/ (Québec [ã.pɛːʁ]), taon /tɑ̃/ (Québec [tõ])
in im ain aim en/ɛ̃/vin /vɛ̃/ (Québec [v]), timbre /tɛ̃bʁ/ (Québec [tːbʀ]), pain /pɛ̃/ (Québec [p]), daim /dɛ̃/ (Québec [d]), agenda /a.ʒɛ̃.da/ (Québec [a.ʒ.dɑ]), incertain /ɛ̃.sɛʁ.tɛ̃/ (Québec [.sɛʀ.t]), soin /swɛ̃/ (Québec [sw])
un/œ̃/un /œ̃/nom commun /nɔ̃ kɔ.mœ̃/ (Québec [nõ kɔ.mœ̃])
Consonnes
LettresPhonèmesExemples
b/b/bout /bu/
c ç/k/cou /ku/
/s/ici /i.si/ça /sa/ (Québec /sɑ/)
/ɡ/seconde /sə.ɡɔ̃d/ (Québec [sə.ɡõːd])
cc/ks/accessoire /ak.se.swaʁ/
/k/accueil /a.kœj/
ch sch sh/ʃ/choux /ʃu/schéma /ʃe.ma/ (Québec /ʃe.mɑ/), short /ʃɔʁt/
/k/chronomètre /kʁɔ.nɔ.mɛːtʁ/
d/d/doux /du/
f/f/fou /fu/
g/ɡ/garde /ɡaʁd/goût /ɡu/
/ʒ/gène /ʒɛːn/
gu/ɡ/guerre /ɡɛʁ/aiguade
/ɡw/guanine
h(h aspiré)les haricots /le a.ʁi.ko/
(h muet)les hommes /le.z‿ɔm/
j/ʒ/joue /ʒu/
k kh/k/kaki /ka.ki/khi /ki/
l/l/loup /lu/
/j/billet /bi.jɛ/écureuil /e.ky.ʁœj/
m/m/mou /mu/
n/n/nous /nu/automne /o.tɔn/
/ɲ/agneau /a.ɲo/oignon /ɔ.ɲɔ̃/ (Québec [ɔ.ɲõ])
/ŋ/parking /paʁ.kiŋ/ (Québec [/paʁ.kiɲ)
p/p/pou /pu/
ph/f/photographie /fɔ.tɔ.ɡʁa.fi/
q/k/coq /kɔk/
qu/k/quel /kɛl/
/kw/équation /e.kwa.sjɔ̃/ (Québec [e.kwa.sjõ])
r rh/ʁ/reine /ʁɛːn/rhinocéros /ʁi.nɔ.se.ʁɔs/
s ss/s/saut /so/poisson /pwa.sɔ̃/ (Québec [pwa.sõ])
/z/poison /pwa.zɔ̃/ (Québec [pwa.zõ])
t th ti/t/tout /tu/théorie /te.ɔ.ʁi/
/sj/observation /ɔp.sɛʁ.va.sjɔ̃/ (Québec [ɔp.sɛʀ.va.sjõ])
/si/démocratie /de.mɔ.kʁa.si/
v/v/vous /vu/
w/v/wagon /va.ɡɔ̃/ (Québec [va.ɡõ]) (Belgique [wa.ɡɔ̃])
/w/wapiti /wa.pi.ti/
x/s/dix /dis/
/z/dixième /di.zjɛm/
/ks/axiome /ak.sjɔm/
/ɡz/xénophobe /ɡze.nɔ.fɔb/existence ɡ.zis.tɑ̃s/ (Québec ɡ.zis.tãːs])
z/z/zoo /zo/ (Québec (Populaire) /zu/)

Troisième approche

  • Le français possède un alphabet de 26 lettres (plus 13 voyelles accentuées, 1 consonne à cédille et 2 ligatures), un peu moins de 40 sons (ou phonèmes) et... environ 700 manières de les écrire (ou graphèmes).
  • Cette page a pour but de dresser un inventaire de la façon dont s’écrivent les sons en français. On peut déjà faire une première remarque. Les sons ne s’écrivent pas de la même manière suivant qu’ils sont isolés, en position initiale dans un mot, en position médiane ou en position finale.
  • Si l’écriture des noms communs en français relève d’un certain nombre de règles orthographiques (et d’un nombre important d’exceptions), celle des noms propres est par contre plutôt aléatoire. Malgré tout, il est intéressant de citer les différents graphèmes utilisés pour les noms propres, notamment pour des mots courants. Il ne faut donc pas s’étonner d’en voir écrits plusieurs. Par ailleurs, de nombreux mots français proviennent de langues étrangères et ont gardé sinon leur prononciation, au moins leur orthographe, ce qui rajoute de nombreuses autres possibilités.
  • Le français ne différencie pas phonologiquement (ni le plus souvent orthographiquement dans son alphabet) les consonnes affriquées des paires de consonnes composées d’une consonne frontale ou dorsale et d’une consonne fricative. La seule exception est la lettre x qui se prononce habituellement affriquée mais reste alors reconnue phonologiquement comme \ɡz\ ou \ks\. Toutes les autres coarticulations (absentes de la table ci-dessous) sont écrites à l’aide de plusieurs consonnes, et certains phonèmes consonantiques simples (présents dans la table ci-dessous) sont souvent écrits à l’aide de polygrammes.
m – v · f - b · p - d · t — n · ɲ · ŋ - ɡ · k — ʒ · ʃ - z · s - ʁ · l
APISon isoléPosition initialePosition médianePosition finale
Premier groupe alternatif d’articulations premières : consonnes frontales (labiales et dentales)
[m]
[v]
[f]

[b]

[p]

[d]
[t]
Second groupe alternatif d’articulations premières (peuvent parfois suivre celles du premier groupe) : consonnes dorsales (ou vélaires)
[n]
[ɲ]

[ŋ]

[ɡ]

[k]
Groupe d’articulations isolées ou d’articulations dernières (après un des deux groupes d’articulations premières) : consonnes spirantes et fricatives
[ʒ]
[ʃ]
[z]
[s]
[ʁ]

[l]

Consonnes simples prononcées comme plusieurs phonèmes consonantiques

  • La lettre j peut se prononcer en français :
  • et pour les mots d'emprunt non francisés :
    • /dʒ/ raja (mot d’emprunt)
    • /ʁ/ jota (mot d’emprunt)
    • /x/ jota (mot d’emprunt)
    • /j/ jodh (mot d’emprunt)

Les semi-voyelles (ou semi-consonnes)

j - w - ɥ
APISon isoléPosition initialePosition médianePosition finale
[j]
[w]

[ɥ]

i - e - ɛ - ɛ̃ - œ̃ - œ - ə - ø - y - u - o - ɔ - ɔ̃ - ɑ̃ - ɑ - a
On dénombre seize voyelles en français dont quatre voyelles nasales. Voici quelques précisions concernant certaines d’entre elles.
  1. On distingue deux sons « a » assez proches \a\ (« a » ouvert ou antérieur, que l’on transcrit généralement par « a ») et \ɑ\ (« a » fermé ou postérieur, que l’on transcrit généralement par « â »). Suivant les régions de France, ces sons sont distingués ou non, et il est souvent difficile de faire la différence entre les deux. De ce fait, ils sont traités ensemble pour simplifier.
    Note Le français québécois se distingue entre autres par une nette discrimination entre ces deux sons. Ainsi, la différence de prononciation entre pâte et patte est sans équivoque au Québec (le « a » fermé de pâte étant même presque prononcé [ɑɔ̯] parfois), alors que ces deux termes sont pratiquement homophones dans la plupart des régions de France.
  2. Les phonèmes \o\ (o fermé) et \ɔ\ (o ouvert) sont relativement proches en français. Une prononciation soignée les distingue, même si dans certaines régions cette distinction n’est pas faite. Ils seront traités ici séparément parce qu’ils ont chacun des graphèmes très spécifiques (à l’inverse du doublet [a]-[ɑ]). Grevisse note d’ailleurs qu’« en dehors de la syllabe tonique, l’opposition [e]/[ɛ][o]/[ɔ] n’est pas phonologique ; elle ne permet pas de distinguer des mots ».
  3. Les phonèmes \e\ (é : e fermé) et \ɛ\ (è : e ouvert) sont généralement bien distingués en français. Il reste cependant des variations régionales assez importantes, y compris lorsque la distinction est clairement faite. Ainsi les mots lesdesmestessescesquaigai, les conjugaisons saissait et vais, certaines conjugaisons du verbe avoir comme ai, des terminaisons du futur simple comme donnerai ou du passé simple comme donnai, seront prononcés suivant les lieux avec un é /e/ ou un è /ɛ/.
  4. Les phonèmes \ø\ (« eu » fermé) et \œ\ (« eu » ouvert) sont distingués en français. Il reste cependant des variations régionales importantes, et la distinction n’est pas faite partout.
    Le phonème \ə\ (« e » muet) se rapproche du son [œ] (« eu » ouvert), mais est souvent sourd, et peut ne pas être clairement prononcé, notamment dans la langue familière.
  5. Enfin, les phonèmes \ɛ̃\ (« in » ouvert ou antérieur) et \œ̃\ (« un » fermé ou postérieur) sont normalement distingués en français, mais la distinction n’est pas faite partout.
APISon isoléPosition initialePosition médianePosition finale
[i]
[e]
[ɛ]
[ɛ̃]
[œ̃]
[œ]

[ə]

[ø]
[y]
[u]
[o]
[ɔ]
[ɔ̃]
[ɑ̃]
[ɑ] ou [ɑː]

[a]

Structure syllabique

La structure syllabique en français est relativement simple. Pour voir la simplicité, la sonorité, l’intensité relative phonétique, a une grande importance.

Chaque phonème a un certain niveau de sonorité : la sonorité est la plus haute dans les voyelles et la plus basse dans les occlusives, entre lesquelles il y a semi-voyellesliquidesnasales et fricatives. La sonorité peut se montrer par un graphique à barres comme ci-dessous :

haute

Sonorité

basse
voyelle
semi-voyelle
liquide
nasale
fricative
occlusive






























Phonèmesajlnst

La syllabe est une séquence de phonèmes dont le noyau est un pic de sonorité, qui est en français toujours une voyelle. Dans la syllabe, la sonorité augmente du début au noyau et diminue du noyau à la fin en forme de montagne, à l’exception des fricatives coronales devant l’occlusive. L’ensemble des consonnes devant le noyau, s’il existe, s’appelle l’attaque et celui après le noyau la coda. Le tableau suivant montre des exemples de syllabes :

eauFrancelibertéesprit
haute

Sonorité

basse
voyelle
semi-voyelle
liquide
nasale
fricative
occlusive




































































































Phonèmesofʁɑ̃sli.bɛʁ.teɛs.pʁi

Parmi ces syllabes, /li//te/ et /i/ ont une attaque s/ a une coda /ɑ̃s/ et /bɛʁ/ ont les deux. Chaque syllabe, par définition, a un seul noyau.

Attaques

Dans l’attaque, on peut distinguer les consonnes séparables et inséparables. La séquence /st/ fonctionne comme attaque dans style /stil/, mais ce n’est possible qu’au début de mot : elle est séparée en deux syllabes dans distille /dis.til/. Il est à noter que les fricatives coronales /s//ʃ/ et /ʒ/ peuvent exceptionnellement précéder une occlusive dans l’attaque, même si leurs sonorité est plus haute que celle des occlusives. La séquence plus exotique /ɡn/ est aussi différente dans gnome /ɡnom/ et dans diagnose /djaɡ.noz/. Le /s/ dans /st/ et le /ɡ/ dans /ɡn/ sont donc consonnes séparables.

styledistillegnomediagnose
haute

Sonorité

basse
voyelle
semi-voyelle
liquide
nasale
fricative
occlusive



















































































































Phonèmesstildis.tilɡnomdjaɡ.noz

En revanche, la séquence /ɡʁ/ est inséparable parce qu’elle fonctionne également dans gré /ɡʁe/ et dans degré /də.ɡʁe/. On ne la sépare jamais.

grédegré
haute

Sonorité

basse
voyelle
semi-voyelle
liquide
nasale
fricative
occlusive













































Phonèmesɡʁedə.ɡʁe

Cette distinction est stricte, n’ayant pas d’exception. Les attaques suivantes sont inséparables :

  • Une consonne :
    • Une occlusive /p//b//t//d//k/ et /ɡ/ ;
    • Une fricative /f//v//s//z//ʃ/ et /ʒ/ ;
    • Une nasale /m//n/ et /ɲ/ ;
    • Une liquide /l/ et /ʁ/ ;
    • Une semi-voyelle /j//ɥ/ et /w/ ;
  • Une consonne non semi-voyelle + une semi-voyelle /Cj//Cɥ/ et /Cw/, dont le /C/ signifie n’importe quelle consonne non semi-voyelle ;
  • Une obstruante + une liquide /pl//bl//tl//dl//kl//gl//fl//vl//sl//zl//ʃl//ʒl//pʁ//bʁ//tʁ//dʁ//kʁ//gʁ//fʁ//vʁ//sʁ//zʁ//ʃʁ//ʒʁ/.

Dans toutes les autres attaques, la première consonne est séparable, et le reste est inséparable. Par exemple, spleen /splin/ a l’attaque /spl/, dont le /s/ est séparable et le /pl/ inséparable. L’attaque de trois consonnes comme cela comprend toujours une consonne séparable qui est fricative coronale et deux consonnes inséparables. Cela explique pourquoi on peut prononcer louer /lwe/ en une syllabe mais clouer /klu.e/ uniquement en deux syllabes : le français permet /lw/ comme attaque mais non pas */klw/.

Les affriquées, quant à elles, n’existent qu’en début ou fin de mot mais deviennent séparables en milieu de mot /ps//bz//pʃ//bʒ//ts//dz//tʃ//dʒ//ks//ɡz//kʃ/ et /ɡʒ/ ; dans ce cas, la partie occlusive termine la syllabe précédente, et la partie fricative peut soit former l’attaque de la syllabe suivante, soit rester extrasyllabique si l’affriquée n’est pas suivie immédiatement d’une voyelle.

Les consonnes séparables ne peuvent se placer qu’en début de mot, excepté /s/, qui peut se placer dans des attaques en milieu de mot comme /stʁ/ dans extra /ɛk.stʁa/. Cette limitation indique qu’elles sont extrasyllabiques — consonnes hors de la vraie syllabe.

Noyaux

Les voyelles fermées /i//u/ et /y/ se transforment habituellement en semi-consonnes /j//w/ et /ɥ/ devant une autre voyelle s’ils ne sont pas précédés par une attaque à deux consonnes. On peut comparer les exemples suivants :

Une consonneDeux consonnes
/i/lien
/ljɛ̃/
client
/kli.jɑ̃/
/u/louer
/lwe/
clouer
/klu.e/
/y/tuait
/tɥɛ/
cruel
/kʁy.ɛl/

On insère un yod /j/ devant une voyelle qui suit un /i/ de la syllabe précédente, comme dans client /kli.jɑ̃/.

Dans certaines régions, notamment en Belgique, certains de ces mots monosyllabiques sont prononcés en deux syllabes louer /lu.e/tuait /ty.ɛ/.

Comme expliqué ci-dessus, le français interdit */tʁw/ comme attaque. Mais pourquoi donc prononce-t-on trois /tʁwa/ ? La structure stricte des attaques nous dirige vers la conclusion suivante : le /wa/ dans trois /tʁwa/ est une voyelle, plus précisément une diphtongue. Dans certains cas cette voyelle réapparaît phonétiquement comme telle (en créant une syllabe supplémentaire) quand il est nécessaire de faire apparaître des distinctions entre des quasi-homophones habituellement considérés comme allophones : la consonne /w/ s’amuït alors dans le discours usuel une voyelle habituellement muette, mais qui peut influencer subtilement sa prononciation effective comme [əw][ɔw] ou [ow] dans oi, ou comme [uw] dans oua (voire avec une prononciation distinguée excessivement par cette seule voyelle prononcée alors sans diphtongue, ce qui peut aller jusqu’à la disparition complète de la consonne [w]).

C’est vrai que l’on ne distingue pas phonétiquement (la plupart du temps), oi d’avec oua, ni oin d’avec ouin, mais ils ont des comportements différents après une double consonne d’attaque :

 oioua
/ʁ/roi
/ʁwa/
roua
/ʁwa/
/tʁ/trois
/tʁwa/
troua
/tʁu.a/
 oinouin
/f/foin
/fwɛ̃/
fouin
/fwɛ̃/
/ɡʁ/ ou /tʁ/groin
/ɡʁwɛ̃/
Duguay-Trouin
/dy.ɡɛ.tʁwɛ̃/ ou
/dy.ɡɛ.tʁu.ɛ̃/

On peut constater que oi /wa/ ou oin /wɛ̃/ ne se sépare (presque) jamais et que c’est plutôt une diphtongue, tandis que le /w/ dans oua ou ouin vient de ou /u/, lequel est facilement séparable de la voyelle qui le suit :

 roitroisrouatroua
haute

Sonorité

basse
voyelle
semi-voyelle
liquide
nasale
fricative
occlusive
 









  














  














  
























 
Phonèmes ʁwa  tʁwa  ʁwa  tʁu.a 

Selon cette analyse, le français aurait alors seulement trois vraies diphtongues (que l’on ne sépare qu’exceptionnellement et difficilement, d’une façon considérée comme incorrecte dans le discours courant) /wa/ (oi), /wɛ̃/ (oin) et /ɥi/ (ui), trouvées respectivement dans trois /tʁwa/, dans groin /ɡʁwɛ̃/ et dans pluie /plɥi/.

Codas

La syllabe forme une montagne de sonorité, mais rythme /ʁitm/ ne parait pas suivre cette règle, parce que la sonorité dans la coda augmente du /t/ au /m/ ; son dérivé avec un suffixe ne pose pas ce problème :

 rythmerythmique
haute

Sonorité

basse
voyelle
semi-voyelle
liquide
nasale
fricative
occlusive
 



















  


































 
Phonèmes ʁitm  ʁit.mik 

isthme et asthme présentent la même particularité, bien qu'il s'agisse là de fricatives /s/.

En fait, les codas comme cela ne se trouvent qu’à la fin de mot (la plupart du temps avant un e muet, qui dans certains cas peut et parfois doit se prononcer comme une véritable voyelle pour former alors une syllabe complète, séparée de la précédente qui devient une syllabe normale, notamment si le mot suivant débute par une consonne interdisant son assimilation parmi ses consonnes d’attaque), justement comme les consonnes extrasyllabiques au début de mot. On peut donc conclure que le /m/ dans rythme /ʁitm/ est extrasyllabique. Certains l’appellent semisyllabe. La semisyllabe se comporte comme si elle était l’attaque de la syllabe suivante sans voyelle.

La semisyllabe peut comprendre plus d’une consonne :

 librelibrement
haute

Sonorité

basse
voyelle
semi-voyelle
liquide
nasale
fricative
occlusive
 



















  












































 
Phonèmes libʁ  li.bʁə.mɑ̃ 

Puisque la semisyllabe fonctionne comme attaque et que /bʁ/ est inséparable comme telle, on peut constater que libre /libʁ/ a la vraie syllabe /li/ et la semisyllabe /bʁ/. Cette structure devient claire dans librement /li.bʁə.mɑ̃/.

Pour ces raisons, certains dictionnaires préfèrent présenter ces semisyllabes explicitement comme des syllabes normales, en mentionnant leur séparation possible et l’élision du e muet final quand la séparation n’est pas nécessaire. En effet, cette voyelle finale muette doit se prononcer, souvent de façon alors très amuïe, avant certains mots libre /li.bʁ(ə)/ se réalisera alors plus aisément dans libre de /li.bʁə.də/ (puisque la succession /bʁd/ est interdite et nécessite la séparation syllabique). Si l’on tient compte de cette analyse de la structure syllabique du français, une telle explicitation n’est pas nécessaire mais s’en déduit.

L’introduction de semisyllabes nous permet de voir la simplicité de la structure syllabique en français. La vraie attaque a au plus deux consonnes, et la vraie coda a seulement une consonne. Les syllabes ci-dessous sont moins compliquées que leurs apparences :

 Extra-
syllabique
Vraie syllabeSemisyllabe
AttaqueNoyauCodaExtra-
syllabique
AttaqueNoyau
vide
cloitre klwa  (ə)
dextre dɛks(ə)
marbre maʁ (ə)
schtroumpfʃum f(ə)
strictsik t(ə)

La structure syllabique française est donc (C)(C)V(C), (consonne)-(consonne)-voyelle-(consonne), avec des consonnes extrasyllabiques au début et à la fin du mot.