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vendredi 24 janvier 2025

Rétro-ingénierie (Reverse engineering)



628 ans, c’est le temps que ces développeurs ont passé à cracker 

des centaines de jeux vidéo

Les développeurs du célèbre émulateur Multiple Arcade Machine Emulator

 ont passé l'équivalent de presque 630 ans à craquer des jeux vidéo. 

Un constat qui laisse présager le pire pour la préservation des jeux rétro.

Difficile de jouer à ses jeux Super Nintendo, Master System ou Atari 2600 

sur leur support d'origine aujourd'hui. 

Posséder une console qui fonctionne correctement et réussir à la brancher à nos 

écrans modernes est souvent synonyme de mission impossible. 

Il y a bien sûr la solution des mini-consoles, mais vous êtes alors 

tributaires des titres que le constructeur a choisi d'y intégrer. 

Reste alors l'émulation. Légale si vous possédez 

le matériel original, elle reste l'ennemi à abattre pour les géants du secteur.

Nintendo ne porte pas les émulateurs dans son cœur par exemple.

Pourtant cela reste la solution idéale pour préserver un maximum

de jeux, au-delà des initiatives comme celle de GOG

C'est un aspect très important pour certains, à l'instar des développeurs 

de MAME, ou le Multiple Arcade Machine Emulator

Sorti en 1997, il est l'objet d'une étude concernant l'effet 

des TPM (Technical Protection Measures, les mesures de protection des jeux)

 sur la conservation des titres.

C'est un aspect très important pour certains, à l'instar des développeurs 

de MAME, ou le Multiple Arcade Machine Emulator

Sorti en 1997, il est l'objet d'une étude concernant l'effet des TPM 

(Technical Protection Measures, les mesures de protection des jeux) 

sur la conservation des titres.

Ces développeurs ont passé des centaines d'années à craquer des jeux vidéo

Pour émuler un jeu autrement impossible à lancer à notre époque, il faut d'abord 

faire sauter sa protection. 

Des programmes s'en chargent et permettent d'aller beaucoup 

plus vite qu'un humain, mais ce n'est pas pour autant une procédure rapide.

“Nous avons mesuré le délai introduit par la nécessité de contourner les TPM

dans les efforts de préservation, et avons constaté 

que cela ajoutait 10,6 mois supplémentaires 

par élément à préserver“, précisent les chercheurs. 

À partir de là, il est facile de calculer combien de temps 

il a virtuellement fallu aux développeurs de MAME

pour passer les protections des 712 jeux étudiés. 

Cela représente 628 ans de travail ininterrompu.

Un nombre colossal que le rapport qualifie 

“d'obstacle considérable et statistiquement significatif” 

à la sauvegarde des vieux jeux. Ce à quoi s'ajoute 

le fait que “les matériaux numériques 

qui dépendent de formats et d'appareils protégés 

par TPM peuvent devenir définitivement inaccessibles […] lorsque les détenteurs 

des droits ou les fabricants de TPM ne peuvent plus être localisés“. Les auteurs 

appellent à assouplir les réglementations en vigueur 

pour permettre, toujours dans un but de sauvegarde, de contourner 

plus facilement les protections.