628 ans, c’est le temps que ces développeurs ont passé à cracker
des centaines de jeux vidéo
Les développeurs du célèbre émulateur Multiple Arcade Machine Emulator
ont passé l'équivalent de presque 630 ans à craquer des jeux vidéo.
Un constat qui laisse présager le pire pour la préservation des jeux rétro.
Difficile de jouer à ses jeux Super Nintendo, Master System ou Atari 2600
sur leur support d'origine aujourd'hui.
Posséder une console qui fonctionne correctement et réussir à la brancher à nos
écrans modernes est souvent synonyme de mission impossible.
Il y a bien sûr la solution des mini-consoles, mais vous êtes alors
tributaires des titres que le constructeur a choisi d'y intégrer.
Reste alors l'émulation. Légale si vous possédez
le matériel original, elle reste l'ennemi à abattre pour les géants du secteur.
Nintendo ne porte pas les émulateurs dans son cœur par exemple.
Pourtant cela reste la solution idéale pour préserver un maximum
de jeux, au-delà des initiatives comme celle de GOG.
C'est un aspect très important pour certains, à l'instar des développeurs
de MAME, ou le Multiple Arcade Machine Emulator.
Sorti en 1997, il est l'objet d'une étude concernant l'effet
des TPM (Technical Protection Measures, les mesures de protection des jeux)
sur la conservation des titres.
C'est un aspect très important pour certains, à l'instar des développeurs
de MAME, ou le Multiple Arcade Machine Emulator.
Sorti en 1997, il est l'objet d'une étude concernant l'effet des TPM
(Technical Protection Measures, les mesures de protection des jeux)
sur la conservation des titres.
Ces développeurs ont passé des centaines d'années à craquer des jeux vidéo
Pour émuler un jeu autrement impossible à lancer à notre époque, il faut d'abord
faire sauter sa protection.
Des programmes s'en chargent et permettent d'aller beaucoup
plus vite qu'un humain, mais ce n'est pas pour autant une procédure rapide.
“Nous avons mesuré le délai introduit par la nécessité de contourner les TPM
dans les efforts de préservation, et avons constaté
que cela ajoutait 10,6 mois supplémentaires
par élément à préserver“, précisent les chercheurs.
À partir de là, il est facile de calculer combien de temps
il a virtuellement fallu aux développeurs de MAME
pour passer les protections des 712 jeux étudiés.
Cela représente 628 ans de travail ininterrompu.
Un nombre colossal que le rapport qualifie
“d'obstacle considérable et statistiquement significatif”
à la sauvegarde des vieux jeux. Ce à quoi s'ajoute
le fait que “les matériaux numériques
qui dépendent de formats et d'appareils protégés
par TPM peuvent devenir définitivement inaccessibles […] lorsque les détenteurs
des droits ou les fabricants de TPM ne peuvent plus être localisés“. Les auteurs
appellent à assouplir les réglementations en vigueur
pour permettre, toujours dans un but de sauvegarde, de contourner
plus facilement les protections.